Communication et contribution carbone
📣 “Puis-je être neutre en carbone en achetant des crédits ?”
📣 “Planter des arbres, c’est compenser mes émissions de CO2 ?”
De nombreuses critiques concernent la communication faites par certaines entreprises 🏭 autour de la contribution carbone. Quelques bonnes pratiques :
▶️ La neutralité carbone est un enjeu planétaire 🌍, une entreprise doit définir une stratégie cohérente avec cet objectif et y contribuer par de la réduction des émissions et le financement de projets bas carbone.
▶️ On ne plante pas simplement des arbres pour compenser des émissions de CO2. Les projets forestiers doivent être pensés de manière à optimiser les impacts sur le climat, la biodiversité et les populations locales. 🌿
▶️ Les crédits carbone sont un moyen de valoriser l’impact sur le climat de projets, ce ne sont pas des droits à polluer que les entreprises doivent acheter à bas coût 💰
Compensation carbone et communication
- Comment bien communiquer sur sa démarche et éviter de tomber dans le greenwashing ?
- Durée de la vidéo : 2 min 24
Quelle démarche adopter ?
- Quelle démarche adopter lorsque l’on achète des crédits carbone ?
- Poids de l’infographie : 514 Ko
Utilisation de l’argument de neutralité carbone
L’ADEME publie une nouvelle étude à l’attention des responsables communication et marketing des entreprises ou collectivités sur l’utilisation de l’argument de neutralité carbone.
▶️ Le terme de neutralité en communication induit le public en erreur car il sous-entend l’absence d’impact, et donc une sorte de passivité et détachement vis-à-vis de l’acte de consommation. 🛒
▶️ Se dire “neutre” n’indique aucune information sur la démarche adoptée et ne permet donc plus de se démarquer. Au contraire, cela provoque une méfiance du public. ☁️
▶️ L’objectif de neutralité carbone global doit être accompagné d’une réelle transformation de société, plus durable et respectueuse de l’environnement. Parler uniquement d’un produit ou service “neutre”, c’est se focaliser sur le CO2 et passer à côté d’enjeux importants ! 🌿
▶️ Une entreprise ou collectivité doit être transparente sur sa démarche et expliquer en quoi ses actions contribuent à l’atteinte collective de la neutralité carbone. 🌍
En donnant des exemples concrets de communications possibles. Cette publication vient compléter l’avis sur la neutralité carbone d’il y a quelques mois et qui rappelait le concept physique de la neutralité carbone et la démarche à adopter pour une entreprise dans sa stratégie climat.
📔 Pour télécharger l’étude, rendez-vous dans la librairie en ligne de l’Ademe : https://lnkd.in/gFcJ4QV2
Est-il légal de parler d’un produit neutre en carbone en France ?
▶️ Que dit la loi Climat et résilience ?
La loi Climat et Résilience interdit d’affirmer dans une publicité qu’un produit ou un service est neutre en carbone (ou formulation équivalente), à moins que l’annonceur ne rende aisément disponible au public une série de documents (à l’aide d’un lien dans la publicité), détaillés dans un décret publié le 13 avril 2022. 📋
1. Mesurer : Un bilan carbone, qui doit porter sur les émissions du produit ou service sur l’ensemble de son cycle de vie et répondre aux exigences de la norme ISO 14067.
2. Réduire : Une démarche d’évitement et de réduction de ses émissions, qui doit être détaillée et quantifiée pour les 10 prochaines années.
3. Contribuer : Une annexe détaillant les projets soutenus et le coût de la tonne de CO2 associé à la démarche de compensation. Ce document doit également expliquer comment la démarche de l’entreprise s’assure qu’il n’y a pas de double comptage des réductions d’émissions et doit être mis à jour annuellement.
⚠️ Impossible de dire qu’un produit dont le bilan carbone augmente d’une année à l’autre est neutre, même s’il est compensé
🇫🇷 Le décret précise bien que les réductions d’émissions issues du Label bas carbone sont éligibles et qu’une entreprise qui compense l’intégralité des émissions via des projets en France pourra ajouter la mention « compensation réalisée en France »
▶️ Faut-il le faire ?
En imposant toutes ces restrictions, le gouvernement complique la tâche aux entreprises et vise à éviter des allégations injustifiées et le greenwashing. Il ne s’agit cependant pas de l’interdiction pure et dure que de nombreux acteurs réclamaient. C’est le cas de l’Ademe au travers de deux publications :
– Un avis sur la neutralité carbone, rappelant que cet objectif est un objectif global et estimant que celui-ci n’a pas de sens à l’échelle des organisation qui doivent chercher à contribuer à la neutralité globale. 🌍
– Une publication sur l’utilisation de l’argument de neutralité carbone dans la communication, déconseillant aux entreprises de le faire pour ne pas induire en erreur les citoyens sur les impacts de leurs actions. 📢
En bref, si la loi autorise l’argument de neutralité carbone. Elle impose aujourd’hui d’importantes conditions à son utilisation qui pourraient ainsi décourager de nombreuses entreprises. Bien que les avis soient encore partagés, la polémique sur les risques de greenwashing associés et les prises de positions répétées de l’Ademe montrent que le sujet est sensible.
La priorité d’une organisation est d’œuvrer pour que ces produits ou services soient compatible avec une société bas carbone tout en soutenant des projets permettant de réduire ou séquestrer davantage de carbone pour contribuer à la neutralité globale.